1937
1937
1937
1938
Achat 1938
11 Septembre 1938
Installation
11 Septembre 1938
1960
Centenaire du rattachement à la France
Lors du centenaire du rattachement de la Savoie à la France, la ville de Chambéry fit rajouter 3 Cloches. Le carillon compte alors 40 cloches.
1986
Rénovation 1986
1986
20 Juin 1993
Inauguration 1993 du nouveau carillon
Le carillon Savoyard de Chambéry du passé au présent.
Je vous raconte mon histoire
1936, ma naissance et mes débuts
Je suis né en 1936, des mains de Monsieur Alfred PACCARD et son équipe. En 1937 à l'Exposition Universelle des Arts et Techniques de PARIS, la Savoie est représentée par un village traditionnel et sa chapelle, et je me trouve à l’intérieur, flanqué de 37 cloches. Je suis un carillon des Fondeurs PACCARD considéré alors comme l'un des plus beaux du monde. De nombreuses villes d’Europe et d'Amérique souhaitent m'acheter.
Le Sénateur Antoine BORREL et l'éditeur Marius DARDEL, animateur des Amis du Vieux Chambéry, forment le projet de réunir les fonds nécessaires pour que je puisse être offert à la Capitale de la Savoie.
Le 18 Octobre 1937 un Comité est constitué sur l'initiative de Monsieur Albert PERRIOL, Maire de CHAMBERY. Une vaste souscription est organisée auprès des Associations, groupements professionnels et de la population chambérienne, en vue de réunir les 180000 Francs nécessaires.
En moins de dix mois, grâce à un élan populaire sans précédent, complété par une subvention du Département et de la Ville, le projet devient enfin réalité. Fin Août 1938, mes trente-sept cloches sont hissées au sommet de la TOUR YOLANDE de la SAINTE CHAPELLE du CHÂTEAU des DUCS de SAVOIE.
Dimanche 11 Septembre 1938, 15 Heures : Une foule considérable assiste à mon inauguration officielle. Après un discours de Monsieur Albert PERRIOL, Francis CARIFFA présente chacune des cloches et déclame un impromptu de Maurice BONNARD. Et c'est ensuite pour moi le bonheur de faire entendre le premier concert.
Des carillonneurs de passage viennent me faire jouer, et il est entendu que je suis d’une justesse complète, d’un timbre remarquable, d’une sonorité puissante et d’une homogénéité parfaite.
Ma période de silence
Je reste quasiment muet durant les heures sombres de la guerre. On a même pris soin de débrancher mon dispositif de sonnerie horaire automatique qui reprenait l'air célèbre de Westminster.
En 1960, lors du 100e anniversaire de l’Annexion de la Savoie à la France, je grandis enfin et m'étend à 40 cloches, 3 cloches sont ajoutées dans mes aigus et mes cinq plus petites sont échangées pour mieux s’intégrer aux nouvelles. Je me sens mieux.
Jusqu'à 1968, on ne vient frapper mon clavier que de manière très épisodique. Après une reprise des concerts d'été, dans les années cinquante, je me languis et semble tomber progressivement dans l'oubli. On ne m'entend qu'épisodiquement, en prélude aux spectacles Son et Lumière au Château .... Depuis longtemps, on a cessé de m'entretenir.
Les nouveaux projets
À partir de 1974, la Société des Amis du Vieux Chambéry, grâce au dévouement de trois artistes qui deviennent mes amis, Marc GUILMOT (titulaire du Carillon de Notre-Dame de MYANS), Jean-Pierre VITTOT CARLE et Yves ROURE, redonne vie au Carillon. Des concerts hebdomadaires sont offerts aux Chambériens. La municipalité accepte de conclure un contrat pour m'entretenir enfin avec les Établissements PACCARD.
En 1979 se créé une Association rien que pour moi, "LES AMIS DES CARILLONS SAVOYARDS" chargée, notamment, de promouvoir divers projets de mise en valeur, améliorations et agrandissements de tout mon être.
Cette Association place à sa tête Jean-Pierre VITTOT CARLE, Prix du Conservatoire de Musique de CHAMBÉRY.
Du 30 Août au 2 Septembre, j'accueille le CONGRES NATIONAL DES CARILLONNEURS. Les plus grands spécialistes français de l'Art Campanaire ainsi que des artistes belges et américains se succèdent à mon clavier au cours de trois concerts rassemblant plus de deux mille auditeurs.
1980 - 1985 : Jean-Pierre VITTOT CARLE est devenu mon Maître Carillonneur titulaire, et je ne cesse d'étendre mon audience grâce à lui. Je fais régulièrement l'article dans les journaux ainsi que d'émissions de radio et de télévision. Il semble à tous que je sois appelé à un rayonnement nouveau. Suite au succès remporté par mes concerts, l’idée de me moderniser et de me faire encore grandir voit le jour.
Renaissance
Le 1er avril 1986, les Monuments Historiques décident d’une restauration de ma maison, la Tour Yolande. Je suis déposé et acheminé vers la fonderie PACCARD, mes parents, pour permettre la rénovation du plafond de la salle sous mes cloches, les clefs de voûtes menaçant de s'effondrer.
En 1988, un comité pour ma rénovation et mon extension naît officiellement. Le comité réfléchit à une solution ambitieuse : me construire un grand frère flambant neuf dans la tour Yolande et m'installer dans un autre lieu de la ville. Mon frère aura 62 cloches et pèsera 18,5 tonnes.
Les dons des savoyards affluent, et le comité décide d’augmenter le nombre de cloches du projet initial. L’État, la Ville de Chambéry et le Conseil Général de la Savoie complètent l’extraordinaire participation des Savoyards.
Finalement, mon frère, nouveau carillon entièrement neuf et coulé du même bain, au diapason 440 Hertz (j'étais au diapason 435) aura 70 cloches et pèsera 42 tonnes. Il est inauguré le 11 septembre 1993, 55 ans exactement après ma propre inauguration.
Nouveau départ Mondial
Du 10 au 14 juillet 1994, mon frère accueille le Congrès Mondial des Carillonneurs.
Les plus grands spécialistes internationaux de l’Art Campanaire se succèdent à son clavier au cours des trois concerts par soir attirant de plus en plus de public au fil des jours. Au total 17 pays seront représentés et 250 Carillonneurs seront présents.
Les opinions ne se font plus attendre, le Carillon de Chambéry est un Grand Carillon, dont la réputation se doit internationale.
Du 25 au 28 juillet 1996 mon frère accueille le Congrès National des Carillonneurs.
Les Carillonneurs venus des quatre coins de France se sont empressés de venir donner des concerts sur ce magnifique instrument. Je suis fier de ma descendance.
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Mon frère s'étant imposé comme un bijou d'Art Campanaire mondial, je me repose maintenant définitivement dans les jardins du château des ducs de Savoie depuis 2007.